Prévention des accidents pour les motos et scooter
Les risques d'accident
Sur la route, les motards courent 21 fois plus de risque de se tuer qu’un automobiliste, à distance parcourue égale. Et une fois sur deux, la victime est un jeune de 15 à 29 ans ! Le casque, les gants et le blouson sont les seules protections en moto. Rouler en moto a ses spécificités, différentes de celles de la conduite d’une voiture : contrôle de l’équilibre, faible maniabilité en situation d’urgence, freinage plus délicat… Que chacun connaisse les contraintes des uns et des autres, pour ensemble faire progresser la sécurité des motards, dont beaucoup sont des jeunes.
Téléphoner ou conduire il faut choisir !
Conduire une voiture en téléphonant multiplie par 4 le risque d’accident, et par 6 au moment de décrocher. Au téléphone, l’attention du conducteur est détournée par la conversation. Sa conduite est plus hésitante. Il se laisse surprendre. Il freine et change de direction au dernier moment…. Inévitablement, le motard qui suit un automobiliste au téléphone, sera surpris par une manœuvre qu’il ne pourra ni anticiper, ni éviter.
Téléphoner en conduisant constitue un risque qui peut être mortel. L'automobiliste doit s’arrêter pour téléphoner. Le motard doit garder ses distances et redoubler d’attention lorsqu’il suit ou croise un automobiliste au téléphone. Trois rétroviseurs…quatre angles morts. Une moto peut toujours surgir !
Une voiture tournant à gauche dans un accident provoque, une fois sur trois, la mort d’un motard.
Même avec trois rétroviseurs bien réglés, une moto peut se trouver derrière le véhicule, cachée dans l’un des angles morts. Et dans un rétroviseur, une moto est bien moins repérable qu’une voiture. C’est pourquoi chaque automobiliste doit avoir à l’esprit qu’une moto peut être dans l’un des quatre angles morts. Avant de tourner ou de déboîter, il est nécessaire de mettre ses clignotants suffisamment à l’avance pour ne pas surprendre les autres usagers et leur donner du temps pour comprendre votre manœuvre, vous éviter… ou s’arrêter. Avant d’engager une manœuvre, tourner la tête et s’assurer qu’aucune moto ne se trouve dans les angles morts. En moto, rouler de sorte que l’automobiliste vous voit dans l’un de ses rétroviseurs. Toujours penser que l’automobiliste ne vous a pas vu.
Ouvrir sa portière… C’est d’abord ouvrir l’œil !
4 motards sur 10 estiment que les automobilistes ne font pas attention à eux. L’ouverture intempestive des portes est l’un des exemples cités. Ouvrir une portière à l’arrivée d’une voiture, c’est prendre le risque de la perdre. Avec une moto, c’est le motard qui est arrêté… net. Danger mortel pour lui ! Redoubler de vigilance avant d’ouvrir une portière du côté de la circulation. En moto, toujours rouler à distance des voitures en stationnement (laisser si possible la largeur d’une portière).
Au carrefour…Laissez passer la vie !
A 90 km/h, un motard parcourt 25 mètres avant de commencer à freiner. C’est la distance parcourue pendant son temps de réaction (environ une seconde). Comme elle est petite, la moto semble loin et sa vitesse est souvent sous-estimée. Or plus la vitesse de la moto est élevée, plus la distance parcourue pendant le temps de réaction est importante, plus la distance totale d’arrêt sera grande. De plus, freiner brutalement en moto est toujours une manœuvre dangereuse. Aux carrefours, mieux vaut attendre, que risquer de mal évaluer la vitesse d’une moto ou considérer à tort qu’elle pourra s’arrêter à temps. A moto, adapter sa vitesse comme si l’automobiliste allait démarrer, en pensant que le motard pourra s’arrêter.